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Carnet d'atterrissage

A la manière d'un carnet de bord, l'équipe du Collectif Rivage a documenté le bourgeonnement de l'expérimentation

"Où atterrir ?" pendant 2 années entre 2021 et 2023.

Carnet d'atterrissage

A la manière d'un carnet de bord, l'équipe du Collectif Rivage a documenté le bourgeonnement de l'expérimentation "Où atterrir ?" entre 2021 et 2023.

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Les hypothèses

Depuis le projet-pilote jusqu'au bourgeonnement "Où atterrir ?"

Le Collectif Rivage reprend les hypothèses du projet-pilote "Où atterrir ?" dans le bourgeonnement de l'expérimentation en collaboration avec le philosophe Bruno Latour et le consortium "Où atterrir ?". 

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En 2019, le consortium “Où atterrir ?” pose plusieurs hypothèses pendant le projet-pilote qu’ils tentent, vérifient, valident, écartent ou mettent en suspens pendant l’expérimentation. L’équipe documente ce processus et en restitue les résultats détaillés dans le rapport d’activité du projet-pilote 2019-2021.

Ce rapport permet de poser les hypothèses de départ, le cadre, les objectifs, les apprentissages et les points dogmatiques de l’expérimentation “Où atterrir ?”.

 

En 2021, lorsque le Collectif Rivage initie le bourgeonnement en Gironde, il s’intéresse à plusieurs hypothèses, qui, n’ayant pu être vérifiées pendant le projet-pilote, demandent à être expérimentées . 

Ils proposent d’expérimenter ces hypothèses en collaboration avec le philosophe Bruno Latour et le consortium “Où atterrir ?” pendant 2 années avec le soutien des administrations et des participant.es. 

 

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1. L'enquête permet-elle aux citoyen.nes-expert.es de mener leur recherche avec les spécialistes et les administrations ?

2. Le processus enquête permet-il d'augmenter la puissance d'agir des participant.es ?

3. En quoi la description des territoires et l’enquête, mené.es par des citoyen.es-expert.es avec l’administration, peuvent-elles renouveler le processus de doléance et revitaliser le cercle politique ? 

4. Comment rendre à l’administration une description lisible d’un territoire controversé défini par les attachements et les conditions de subsistance ?

 

5. Si le processus "Où atterrir ?" révèle de nouvelles formes d’associations sur un territoire, quelles seraient leur expressions artistiques ?

 

Étape 1 : auto-description et observation du terrain de vie.

"Où atterrir ?" est une expérimentation artistique, scientifique et politique qui vise à redonner des capacités d’expression politique aux citoyen.nes en leur proposant d'enquêter à partir d’un concernement : un élément / une activité qui est essentiel.le, indispensable, vital.e et qui est menacé.e de disparaître. Chacun.e définit son concernement, son “caillou dans la chaussure” à partir duquel il/elle déploie une enquête personnelle.

Les participant.es deviennent des citoyen.nes-expert.es, accompagné.es par les artistes-médiateur.rices dans un travail d’auto-description qui leur permet de repérer leurs propres conditions d’existence à partir de leur “concernement” qui est ensuite cartographié au moyen d’une boussole. 

 

Les critères d’évaluation : 

 

  • la capacité à mener l’enquête : capacité à décrire, à se représenter et à interroger son mode d’existence (identifier des obstacles, des leviers, des alliés…)

  • la capacité d’identification et d’adresse, c'est-à-dire la capacité à mobiliser et à s’approprier les ressources utiles (études, rapports scientifiques…)

  • la capacité à questionner, c'est-à-dire à entrer en dialogue et à interroger les acteurs et personnes ressources (mener des interview avec des chercheurs, acteurs du territoire…)

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Étape 2 : action et puissance d’agir

La deuxième étape est dédiée à l’action et l’augmentation de la puissance d’agir, pendant laquelle les participant.es, à partir de leur enquête, mettent en place des actions permettant de contribuer à la résolution de leur problème de plusieurs manières : en mettant en place des actions individuelles, en s’associant et en créant des alliances avec d’autres entités. Le problème initial peut être résolu durant cette étape. Les nouveaux agencements, matérialisés par l’enquête, génèrent des puissances d’agir renouvelées et permettent aux acteur.rices de maintenir leur terrain de vie. 

 

Les critères d’évaluation :

 

  • la capacité à agir, c'est-à-dire à créer des alliances avec d’autres entités en vue de la résolution du problème (engagement dans une association ou dans une démarche collective…)

  • la capacité à se rendre disponible et à recevoir la multiplicité des points de vue

  • la capacité à contribuer, c'est-à-dire à mettre en lien, partager ou traduire des ressources

 

Le projet de bourgeonnement propose de réitérer l’étape 1 du projet pilote, d’enrichir l’étape 2, et d’aller jusqu’à la troisième étape : doléancer. Les participant.es qui ont épuisé tous leurs moyens d’actions et ne sont pas parvenu.es à résoudre le problème peuvent s’engager dans un processus de doléance.

Étape 3 : doléancer

Selon les problèmes posés, certains enquêteur.rices s’adressent à une institution ou une administration en charge du maintien du concernement. L’enquêteur et les pouvoirs publics sont amenés à “doléancer” ensemble pour tenter de transformer et résoudre la situation. Cette dernière étape de l’expérimentation a pour objectif de revitaliser le cercle politique et de rééquiper les citoyen.nes, les agents et les élu.es dans le processus de l’action publique.

Les critères d’évaluation :

  • la capacité à émettre une doléance : c'est-à-dire à composer une doléance et à l’adresser de manière audible au bon interlocuteur

  • la capacité à recevoir et à accompagner la doléance

  • les conditions nécessaires aux dynamiques de transformation de la doléance pour aboutir à sa résolution (leviers et obstacles…)

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Étape 4 : représenter le territoire avec l’Atlas des cartes d’atterrissage 

 

L’objectif de l’étape 4 est de proposer une nouvelle représentation cartographique du territoire, et de révéler les enchevêtrements et les relations d’interdépendance entre les terrains de vie grâce à des cartes interactives qui relient les entités d’une boussole à l’autre. Les boussoles ne tiennent pas toutes seules, elles sont tenues par des liens qui composent le territoire des attachements et assurent l’existence de chaque citoyen.ne-expert.e. Pour que cette nouvelle définition du territoire, composée par la somme des terrains de vie, soit rendue sensible, accessible et partageable, les citoyen.nes-expert.es pourront éditer leur enquête depuis l’Atlas des cartes d’atterrissage.

 

Les objectifs pour les participant.es et pour l'équipe :

 

  • s’approprier les outils cartographique pour représenter son terrain de vie 

  • pouvoir rendre lisible les superpositions, les alliances et les controverses

  • contribuer aux enquêtes des autre participant.es 

  • documenter le processus de doléance et la fabrication de l’action publique 

Étape 5 : rendre sensible le processus d’enquête avec la mise en récit et la composition de paysages sonores 

La dernière étape vise à mobiliser le récit et le paysage sonore pour créer des œuvres sonores, proches du podcast, qui permettent de rendre le processus d’enquête sensible. L’enjeu est de composer, à partir des récits d’enquêtes, une carte polyphonique qui donne à entendre la multiplicité des attachements qui tissent les territoires.

 

Les objectifs pour les participant.es et pour l'équipe :

 

  • mettre en récit son enquête

  • créer un paysage sonore avec un créateur sonore, arpenter le terrain de vie pour collecter les sons et les partager 

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La méthodologie : des temps d'ateliers, de kiosques et de résidences

.Les kiosques 

Les kiosques sont des séances individuelles d'accompagnement à l’enquête organisées entre les ateliers.

 

Chaque kiosque dure entre 1h30 et 2h et permet d’accompagner les citoyen.nes-expert.es à chaque étape du processus pour qu’ils/elles s'approprient les outils d’enquête.

 

Les kiosques se déroulent avec l’équipe d’artistes-médiateur.rices ou avec des personnes ressources, des spécialistes comme des agents ou des scientifiques.

Les ateliers d’atterrissage 

 

Les ateliers se déroulent sur une journée entière ou une demi-journée et rassemble un même groupe de citoyen.nes-expert.es, agents et élu.es sur un cycle de deux années. L’équipe d’artistes-médiateur.rices accompagnent les participant.es dans un processus d’enquête que chacun.e mène sur ses conditions propres de subsistance. Les ateliers sont composés d’une multiplicité de protocoles issus des arts vivants et des méthodes d’enquêtes de la théorie de l’acteur-réseau.

Les outils majeurs mobilisés pendant cette étape sont : le questionnaire pour définir le concernement, les exercices de description, la boussole papier, et numérique, la boussole vivante, le questionnaire terrain de vie, la matrice narrative, la boussole des émotions, le jeu de ficelle, la boussole des puissances d’agir et le cercle politique.  

Les résidences

Les résidences de recherche permettent à l’équipe constituée d’artistes et de scientifiques de se réunir en amont et en aval de chaque atelier. Ces résidences permettent de co-construire chaque atelier d’atterrissage et d’affiner au fur et à mesure de l’expérimentation les protocoles d’accompagnement à l’enquête. 

Les résidences de création avec les équipes de Figures Libres permettent de créer et de développer l'Atlas des cartes d'atterrissage.

Les résidences de création avec Clément Bernardeau permettent d'enregistrer et de monter les paysages sonores et les récits d'enquêtes.

Les résidences d'écriture sont les temps d'analyse et de mise en forme de la méthodologique pour la restituer dans le carnet d'atterrissage.

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